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Le PALAIS des PAPES à Avignon

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Le Palais des Papes, depuis Villeneuve les Avignon

LE PALAIS DES PAPES D'AVIGNON

 
Dans Du vandalisme en France - Lettre à M. Victor Hugo, Charles de MONTALEMBERT écrivait à propos du Palais qu'« On ne saurait concevoir un ensemble plus beau dans sa simplicité, plus grandiose dans sa conception. C'est bien la papauté tout entière, debout, sublime, immortelle, étendant son ombre majestueuse sur le fleuve des nations et des siècles qui roule à ses pieds. »
 
Classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO avec le centre historique d'Avignon et le pont Saint-Bénezet (dit « Pont d'Avignon »), ce monument, chef d’œuvre Gothique du Moyen Age, fut le siège de la chrétienté au XIVème siècle. De sa construction initiale à son achèvement tel que nous le connaissons aujourd'hui, il a vu défiler les meilleurs architectes, peintres, fresquistes, érudits de l'époque, tous disposés à sublimer ce qui est toujours considéré comme le plus grand édifice gothique ayant existé.
 
Venus se réfugier en Provence en raison des troubles que connaissaient la Péninsule Italienne, les premiers papes se heurtèrent à l'empereur Louis IV de Bavière après que Jean XXII l'ai déclaré, en 1323, ennemi de l’Église et usurpateur, puis excommunié. Si ce dernier fut le premier à s'installer en Avignon, il ne reste presque aucune trace des travaux qu'il avait fait réaliser. Dés l'année de son couronnement, soit 1335, sous la tutelle de l'architecte Pierre Peysson, son successeur Benoit XII commença l'édification de la partie dite aujourd'hui « Palais Vieux ». Il voulu créer une forteresse permettant à la fois de se protéger de l'ennemi et de centraliser l'administration pontificale afin de mener à bien la mission qui leur était confiée. Celui-ci expliqua ses motivations au Cardinal Pierre des Prés de la façon suivante  : « Nous avons pensé et mûrement considéré qu’il importe beaucoup à l’Église Romaine d’avoir dans la cité d’Avignon où réside depuis longtemps la Cour romaine et où nous résidons avec elle, un palais spécial où le pontife romain puisse habiter quand et aussi longtemps qu’il lui paraîtra nécessaire ».
 
Juché sur le Rocher des Doms, dominant la ville d'Avignon, le palais devint majestueux, impressionnant par ses dimensions les états voisins si proches de l'autre côté du Rhône et se protégeant par la même des dégâts dus aux inondations fréquentes du fleuve insoumis.
 
Malgré l'ampleur des travaux déjà effectués, lorsque Clément VI fut élu, il trouva le « palais » indigne de sa personne et exigea dès l'été 1342 un nouveau chantier à la hauteur de ses aspirations plus qu'élevées et la partie dite « Palais Neuf » fut édifiée.
 
Outre la création de la partie dite du palais neuf, celui-ci fini de détruire les quelques restes des travaux de Jean XXII, dont sa salle d'audience située à l'époque en plein cœur de ce qui est devenu la cour d'honneur. Sur le Palais Vieux, de somptueuses fresques effectuées par des élèves de l’École Italienne, dont Simone Martini et Matteo Giovanetti, vinrent recouvrir les murs et un blason aux armes des Roger, famille dont était issu le pape, finaliser la merveilleuse façade de la porte Champeaux. Ces armes « d’argent à la bande d’azur accompagné de six roses de gueules, trois en chef en orle, trois en pointe de bande » sont toujours visibles au dessus de la porte.
 
Au total, la superficie de l'édifice se monte à 6400 m² et permettait l'accueil ou le logement de plus de 1500 personnes ainsi que le regroupement de 2000 volumes qui constituaient à cette époque, la plus grande bibliothèque d'Europe, faisant la joie de nombreux admirateurs des belles-lettres dont le désormais célèbre Pétrarque.
 
Le 09 juin 1348, Clément VI achetait 80000 florins la ville d'Avignon, laquelle acquérait son indépendance en devenant propriété pontificale, tout comme le Comtat Venaissin.
 
Le retour au fondement fut envisagé par Urbain V, puis relayé par Gregoire XI, qui considéraient que seul le lieu abritant le tombeau du premier pontife pouvait convenir au siège de la papauté.
 
La pacification des états pontificaux et la réconciliation entre chrétiens latins et orthodoxes mirent en place le retour à Rome malgré les difficultés rencontrées au niveau de l'organisation du rapatriement de l'intégralité de la cour pontificale, et le refus de la Cour de France qui voyait son contrôle lui échapper ; le retour fut effectif en 1376.
 
Après ce départ, le palais continua d'héberger deux antipapes, puis jusqu'au XVIIIème siècle, cardinaux, légats puis vice-légats. Au final, 6 conclaves se sont tenus en Avignon qui donnèrent à la papauté les papes Benoit XII, Clément VI, Innocent VI, Urbain V, Gregoire XI et Benoit XIII.
 
Au moment de la révolution française, le Palais fut le lieu d'un véritable massacre, dit « massacre de la glacière ». Ce dernier doit son nom à l'ancienne glacière papale qui servit pour le stockage des corps, située à la base de l'une des tours du palais.
 
Le Palais fut longtemps utilisé comme caserne pour finalement être classé monument historique sur la première liste des Monuments historique en 1840, mais une grande partie de la splendeur d'antan avait disparu.
 
Le XXème siècle verra de nombreux travaux de fouilles, de restauration, de consolidation voir de reconstruction partielle. Outre la création du Festival d'Avignon, durant lequel la majestueuse Cour d'Honneur accueille des artistes illustres venus se mesurer à sa grandeur de pierre, on peut noter de nombreuses manifestations culturelles, ou encore l'ouverture au public de nombreuses pièces sous la forme d'un musée (visite du grand Tinel, des appartements pontificaux, de la Grande chapelle, etc.) ou d'un centre de congrès (salle du conclave).
 
Le palais a, certes, perdu de son faste, mais il demeure sublime et majestueux, impressionnant et rassurant, et émerveille chaque année des millions de visiteurs venus se rapprocher le temps d'une journée de la ville éternelle.
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